1.Les pompes.
Quelle pompe choisir ? Aspirante/refoulante, mécanique, électrique, automatique, immergée, à surpression ? Le choix est vaste. En fait, tout dépend de l'installation envisagée. Si l'on installe qu'un évier, il est inutile de mettre une pompe de 15litres/minute. Nous allons voir les différents types existants et leurs utilisations.
Les pompes à pied, mécaniques, aspirent et refoulent l'eau avec un débit très faible et saccadé. Elles ne conviennent que pour un seul poste d'eau. Avantage: ne tombe pratiquement jamais en panne.
Les pompes électriques. Elles permettent de réaliser un véritable circuit d'eau courante et permettent d'alimenter plusieurs postes.
*Les modèles immergés, chassent l'eau dans les tuyauteries, ont un débit variant de 4 à 18 l/mn. Leur pression est faible, entre 400 et 800g en moyenne. La longueur maximum des tuyauteries ne doit pas dépasser 6 mètres, pour une hauteur d'eau de 1,50 m. Leur consommation électrique varie de 1 à 6 A. Non automatique, elle se met en route par l'intermédiaire d'un contacteur soit manuel, soit sur la robinetterie. Elle peut fonctionner avec un boiler.
*Les modèles aspirantes/refoulantes, centrifuges ou volumétrique, automatique ou semi-automatique. Elles sont auto-amorçante et permettent une aspiration de hauteur d'eau jusqu'à 1,80m. Le débit de ces pompes est fonction de leur type de fonctionnement (engrenages, pistons, pales) ainsi que de leur pression qui varie de 800g à 2,5 bar pour un débit de 3 à 16 l/mn. Leur consommation électrique varie de 1,5 à 4 A.
Plus le nombre de postes susceptibles d'être utilisés en même temps est important, plus la longueur des tuyauteries est grande, plus la pression et le débit devront être élevés .
Le fonctionnement d'une pompe automatique.
La mise en marche s'effectue à l'ouverture du robinet par la dépression crée dans la pipe de sortie de la pompe. Un mano-contact coupe l'alimentation électrique au-dessus du niveau de pression pour lequel il est réglé. A la fermeture du robinet, la pompe continue de tourner, la pression augmente, arrive au seuil de contact, et le mano-contact coupe l'alimentation.
Une pompe fait du bruit. Certaines sont plus bruyantes que d'autres, malgré leur montage sur silentblocs. Il est possible de limiter ce bruit en respectant quelques règles simples. Ne jamais fixer une pompe sur une paroi, cela ferait caisse de résonance. Lui préférer une fixation au sol sur de la mousse absorbant les sons. Fixer les tuyauteries avec des colliers isophoniques (si tuyauteries cuivre). Raccorder la pompe avec des flexibles plutôt qu'avec du tube rigide. Au pire, enfermer la pompe dans un caisson insonorisé (capot isolant). A titre indicatif, voici le niveau de bruit en Db de quelques pompes (données Fiamma ):
modèle SF 126 PRO 06 l/mn en 12 volts :67/70
modèle SF 126 PRO 10 l/mn en 12 volts :84/88
modèle SF 126 PRO 06 l/mn en 24 volts :74/76
Capot anti-bruit pour pompe SF126:
L'intérieur du capot sera recouvert d'une mousse isolante et phonique. En isolant ainsi la pompe, et le coffre ou elle se trouve placée, vous réduirez pratiquement de moitié le bruit de la pompe.
2.Les tuyauteries.
Il faut bien penser que plus la tuyauterie sera courte, moins il y aura de chute de pression. Il faut également éviter dans la mesure du possible, les raccords en T, et préférer ceux en Y.
Pour une installation comprenant 1 ou 2 postes, un diamètre intérieur de 10mm sera suffisant. Au delà, prévoir un diamètre intérieur de 12 mm . Utiliser du tuyau armé souple pour l'eau froide comme pour l'eau chaude. Si le pouvoir de coupure de la pompe est supérieur à 1 bar, il vaut mieux faire l'installation en tube rigide.
Diamètre est trop faible = contre pression augmentée et réduction de l'écoulement de l'eau, entraînant un déclenchement excessif de la pompe. Surtout avec une automatique.
En cas de fuite au niveau de la pompe, ne JAMAIS utiliser une pâte d'étanchéité. Celle ci pourrait être entraîné dans le mécanisme et créer des dommages graves, voire irréversible à la pompe. Utiliser plutôt du scotch auto- vulcanisant très efficace.
Les accessoires utiles, voire indispensables à installer dans le circuit.
Le filtre :même si la pompe en est équipé, en installer un en amont de l'installation. Il retiendra les impuretés contenus dans l'eau du réservoir et protégera la pompe.
L'anti-retour :à placer après la pompe, il empêchera le désamorçage de celle-ci.
Le vase d'expansion :INDISPENSABLE. Pour éviter les coups de béliers, le débit saccadé de l'eau, il faut installer un vase d'expansion, le plus près possible de la pompe. Plus le vase est grand, meilleur sera son rôle de régulateur. Indispensable à toutes les pompes au dessus d'un bar de pression, et dans une installation comportant un chauffe-eau instantané.
La valve anti-gel :Agissant comme un thermostat, elle déclenchera la vidange de l'installation en cas de gel.
3.La robinetterie.
Elle doit se choisir en fonction de la pression de la pompe. Pour une pression inférieure à 2 bars, les robinetteries plastiques conviendront. Toutefois, attention à leur relative solidité. Au delà de 2 bars, il faut choisir une robinetterie métallique. Plus fiables et plus faciles à dépanner que celle en plastique. Mitigeur ou mélangeur, avec ou sans douchette, 1/4 de tour ou tête classique, bec pivotant ou fixe, tout est affaire de goût dans le choix du robinet.
Pour les pompes immergées ou semi-automatiques, la robinetterie doit comportée un contacteur en 12 volts qui agit sur la mise en marche ou l'arrêt de la pompe.
4.Les jauges.
Électriques ou électroniques, elles indiquent avec plus ou moins de précision, la quantité d'eau restante dans le réservoir. Elles comprennent toutes un capteur qui peut être soit des sondes sous formes de tiges de différentes longueurs, soit d'électrodes à positionner sur le côté du réservoir à des hauteurs différentes.
Ces capteurs sont reliés au panneau muni de voyants (Leds). Le contact électrique se faisant par le liquide (l'eau) contenu dans le réservoir . Les capteurs pour réservoir métal et ceux pour réservoir plastique n'étant pas les mêmes, attention lors de l'achat du capteur.
Attention :Les jauges électriques simples provoquant un phénomène d'électrolyse du à l'intensité du courant, l'appui sur le poussoir de test doit être bref. Par contre, aucun problème avec les jauges électroniques, l'intensité n'étant que de quelques micro ampères.
5.La production d'eau chaude.
Seul trois appareils peuvent fournir de l'eau chaude dans le camping-car. Les deux plus connus étant le chauffe-eau ,et l'autre le boiler. Mais il y a aussi le récupérateur d'énergie, moins utilisé il est vrai.
Le chauffe-eau instantané au gaz.
Il en existe deux modèles : basse pression et haute pression. Le basse pression fonctionne à partir de 100g de pression d'eau, tandis que le haute pression fonctionne avec un minimum de 1,2 bar. Leur principal avantage est la production immédiate d'eau chaude, et ceci tant qu'il y a de l'eau dans le réservoir. Leur dépannage est très simple, aucune alimentation électrique requise. Tous sont équipés d'une sécurité gaz, et certains de contrôleur d'atmosphère. Leur débit moyen est d'environ 5 l/mn pour une température modulable entre 40 et 60°c. Pour un basse pression, une pompe délivrant de 0,6 à 0,8 bar est recommandée. Inconvénient, leur consommation en gaz se situe entre 14 et 20 g/mn, soit 840 à 1200 g/heure.
Le boiler au gaz.
Ce n'est ni plus ni moins qu'un cumulus. Appareil à accumulation d'eau chaude de 10 ou 14 litres, son principal avantage, est son système étanche d'évacuation des gaz brûlés, et l'admission d'air frais par ventouse. La veilleuse gaz a été remplacée par un allumage électronique commandé à distance. Il accepte les pompes immergées et les pompes jusqu'à 1,7 bar de pression. Inconvénient ,son temps de chauffe. A moins de rouler gaz ouvert, ce qui est interdit, il faut compter 20 mn pour le modèle 10 litres et 30 mn pour le 14 litres. De plus son alimentation en 12 v doit être très stable. Aucun problème tant que c'est sur la batterie, mais en passant par un transfo, l'installation d'un régulateur de puissance devient obligatoire. Et si il n'y a plus d'énergie électrique, il n'y aura plus d'eau chaude. Leur consommation en gaz est de l'ordre de 120 g/h. Température d'eau fixe ou réglable jusqu'à 70°c.
Le récupérateur d'énergie.
Cet appareil utilise les calories du moteur du véhicule et/ ou du chauffage autonome à eau . Il s'agit d'un réservoir avec à l'intérieur un serpentin (échangeur) qui chauffe l'eau contenue dans le réservoir. Ce serpentin est raccordé au circuit d'eau du moteur et/ou du chauffage, qui lorsque celui est en marche chauffe l'eau. Inconvénient, l'eau n'est chaude que lorsque le véhicule roule, ou l'hiver quant le chauffage autonome à circulation d'eau fonctionne. Pour palier cet inconvénient, certains ont aussi une résistance électrique qui va en général de 800 à 1200 Watts suivant les modèles.
6.Schéma d'une installation d'eau froide et chaude.
1.Réserve d'eau propre.
2.Pompe.
3.Vase d'expansion.
4.Évier.
5.Lavabo.
6.Bac à douche.
7.Douchette.
8.Chauffe-eau (ou boiler).
9.Clapet anti-retour.
10.Raccord en Y.
11.Eau chaude.
12.Eau froide.
13.Évacuations.
14.Réservoir eaux usées.
Source : Mon Camping-car ©PL 2001